Nanterre : Les services sociaux du département en colère
Assistantes sociales, personnels administratifs et d’accueil de 19 services sociaux du département se sont retrouvés hier matin dans le hall du conseil général à Nanterre. Elles étaient — ce sont en grande majorité des femmes — environ 120 à demander à être reçues, accompagnées par la CGT, pour dénoncer leur incapacité à travailler avec autant de postes laissés vacants.
Le syndicat avait appelé à faire grève hier dans les 28 services sociaux répartis sur l’ensemble du département (les circonscriptions de la vie sociale), où 573 agents du conseil général reçoivent les demandeurs de RSA, les familles surendettées, les personnes en attente de logement, les victimes de violences conjugales… Le conseil général a recensé hier 160 grévistes.
Des représentants de chacun des 19 services présents ont été reçus par le directeur général des services et le DRH : « Ils ont pris l’engagement de remplacer rapidement les personnes en congé maternité et en congé longue maladie, rapporte Jean-Pierre Chassang, représentant de la CGT. Et ils se sont engagés à nous présenter avant dix jours les postes vacants qui seront remplacés. Il y en a entre 30 et 50 sur l’ensemble du département. »
Un nouveau rassemblement prévu vendredi matin
Le représentant CGT s’est dit déçu de cet entretien : « Il nous a été clairement dit que la priorité du conseil général était l’investissement, contrairement à celui de Seine-Saint-Denis qui privilégie le fonctionnement. » Cette déclaration n’étonnera pas les grévistes installées avec leurs sandwiches sur les marches de l’hôtel du département : « Le social n’est plus une priorité du conseil général », estiment les travailleurs sociaux, « alors qu’il y a de plus de plus de gens en difficulté ».
La CGT a reconduit la grève pour les jours à venir et appelé les personnels des services sociaux à se rassembler de nouveau vendredi matin devant l’hôtel du département. Ce jour-là s’y tient en effet la réunion publique des élus du conseil général, sous la présidence de Patrick Devedjian.
Le Parisien, Publié le 17.10.2012